Dans les deux prochaines années, vingt membres de l’organisation française Plastic Odyssey vont parcourir le monde à bord du navire du même nom, en proposant des solutions pour réduire la pollution plastique dans nos océans. Puisqu’il est impossible de les dépolluer à cause des microplastiques qu’on ne peut pas repêcher, cette organisation a décidé d’agir en amont, sur terre, pour empêcher que les déchets arrivent en mer. Elle cible en particulier les villes côtières des pays pauvres, d’où provient 80 % de la pollution marine.

Son action sera double : d’une part, sensibiliser les habitant(e)s à cette pollution et à la nécessité de changer de comportement ; d’autre part, présenter des technologies simples et peu coûteuses de transformation des déchets plastiques en ressources utiles et durables (matériaux de construction, mobilier, carburant…). Le développement de petites usines de recyclage pourrait donner de la valeur au plastique et créer des milliers d’emplois dans les pays du Sud.

Le navire affrété pour cette importante mission possède un laboratoire dans lequel sont présentées certaines de ces machines, et fonctionne lui-même avec du carburant produit à partir du plastique collecté sur sa route. Entre 2022 et 2024, l’organisation parcourra le littoral méditerranéen, puis les côtes de l’Afrique de l’Ouest, de l’Amérique latine, et enfin de l’Asie du Sud-Est. Pour le fondateur, Simon Bernard, « l’idée est de planter une graine localement à chaque fois. Nous souhaitons devenir, en quelque sorte, le Wikipédia du plastique ».

(Margot Legrand)
(Crédits images: Wikimedia Commons)