Un peu d’histoire...
L’origine de cette Journée remonte au début du XXe siècle, alors que dans le monde occidental les ouvrières luttaient pour de meilleures conditions de travail, et les suffragettes réclamaient le droit de vote pour les femmes. En 1910, lors de la conférence internationale des femmes socialistes, l’Allemande Clara Zetkin propose la création d’une « Journée internationale des femmes ». Ce serait ensuite Lénine qui, en 1921, aurait fixé la date de cette Journée internationale au 8 mars, en souvenir d’un événement hautement symbolique : la manifestation des ouvrières russes, le 8 mars 1917, pour réclamer la paix et l’instauration de la République – une grève générale qui a provoqué le début de la Révolution Russe. Plus tard, dans les années 1970, le mouvement féministe prend de l’importance. La « Journée Internationale des Femmes » est alors reconnue officiellement en 1977 par les Nations Unies.
L’info en + : singulier ou pluriel ?
L’expression « Women’s Day » a d’abord été traduite dans les documents officiels par « Journée de la Femme ». Depuis 2016, le comité ONU Femmes France lutte pour que cette mauvaise traduction, réductrice, soit corrigée par « Journée des Femmes ». Car le 8 mars est précisément l’occasion de mettre l’accent sur la diversité des femmes, et de faire entendre leurs voix multiples.
Le thème à l’honneur
Cette année, le thème choisi par les Nations Unies est le suivant : « L'heure est venue : les activistes rurales et urbaines transforment la vie des femmes ». Cette Journée met donc l’accent sur l’activisme des femmes rurales, qui représentent plus d’un quart de la population mondiale, mais qui connaissent souvent des conditions de vie difficiles. Par exemple, à l’échelle mondiale, elles gagnent 40 % de moins que les hommes ruraux, et elles représentent moins de 20 % des propriétaires terriens. Mais, de plus en plus, elles s’organisent en associations pour revendiquer leurs droits, lutter contre les abus de pouvoir et améliorer leur situation économique et sociale. La Journée Internationale des Femmes 2018 est donc l’occasion de célébrer cette dynamique féministe mise en place par des activistes, pour favoriser l’autonomie des femmes – rurales comme urbaines.Le déroulement de la Journée
Le compte twitter de la Journée précise que « le 8 mars n’est pas une fête ! ». Ce jour-là, les femmes ne veulent ni fleurs ni cadeaux ; elles réclament plutôt des droits et des salaires égaux à ceux des hommes. C’est dans cet objectif que sont organisés de nombreux rassemblements, mais aussi des débats, des spectacles et des expositions, pour sensibiliser un large public aux questions féministes. Les femmes les plus militantes peuvent aussi choisir de faire grève à partir de 15h40, pour lutter contre les inégalités salariales. 15h40 est en effet l’heure symbolique à laquelle les femmes, qui sont payées en moyenne 26 % de moins que les hommes, cessent d’être rémunérées chaque jour. En outre, cette Journée est l’occasion de rendre hommage à Simone Veil, ex-ministre de la Santé décédée le 30 juin 2017. Cette femme est devenue une icône de la lutte contre la discrimination des femmes en France, en faisant adopter en 1975 la loi légalisant l’avortement. Des affiches à son effigie, portant l’inscription « Merci Simone », ont ainsi été collées sur les murs de toutes les grandes villes de France.Les prix Margaret
Le 8 mars sera aussi le dernier jour pour soumettre un projet, dans l’espoir de recevoir l’un des prix Margaret. Ces deux prix récompensent des « femmes digitales » qui entreprennent de manière éthique et créative, dans une structure déjà existante (catégorie Intrapreneure) ou en fondant leur propre structure (catégorie Entrepreneure), dans le but de créer un monde meilleur. Ils ont été créés par Delphine Remy-Boutang en hommage à Margaret Hamilton, codeuse informatique de la NASA qui a contribué au premier pas de l’homme sur la Lune. Et ils seront remis aux lauréates lors de la Journée de la Femme Digitale, le 17 avril prochain.
Liens utiles
http://8mars.info
http://www.un.org/fr/events/womensday
http://www.education.gouv.fr/cid67127/journee-internationale-des-droits-des-femmes.html
http://www.rtl.fr/girls/identites/journee-des-droits-des-femmes-que-faire-le-8-mars-7792354128
http://cheekmagazine.fr/societe/merci-simone-veil-affiches-street-art
http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2017/03/07/les-inegalites-hommes-femmes-en-12-chiffres-et-6-graphiques_5090765_4355770.html
https://www.forbes.fr/femmes-at-forbes/les-margaret-des-prix-pour-recompenser-les-femmes-qui-entreprennent
http://lajourneedelafemmedigitale.fr
COMPRÉHENSION
1) Lis l’article et complète les phrases suivantes.
1. L’origine de la Journée Internationale des Femmes est liée
—
(Margot Legrand)
(Crédits images: Le Collectif 8 mars. Agence : UPPERKUT. Direction artistique et design graphique : Noémie Darveau et Jeanne Menjoulet, flickr)
- au monde ouvrier.
- au monde agricole.
- au monde universitaire.
- au capitalisme.
- au catholicisme.
- au socialisme.
- les femmes qui vivent à la campagne.
- les femmes qui vivent en ville.
- aussi bien les femmes qui vivent à la campagne que celles qui vivent en ville.
- moins que les hommes ruraux.
- autant que les hommes ruraux.
- plus que les hommes ruraux.
- le harcèlement sexuel.
- l’écart salarial entre hommes et femmes.
- les violences conjugales.
- une ouvrière.
- une médecin.
- une femme politique.
- une artiste.
- une informaticienne.
- une astronaute.
- du tourisme.
- du numérique.
- de la culture.