Constat et définition
On le sait : le secteur des transports est très polluant. Et, en France, les voitures individuelles sont responsables de 54 % des émissions de gaz à effet de serre de ce secteur. Face à un tel constat, de plus en plus de personnes cherchent à adopter, dans leur vie de tous les jours, des habitudes plus respectueuses de l’environnement. C’est pourquoi, ces dernières années, la mobilité douce, ou écomobilité, est devenue une vraie tendance. Elle comprend des modes de déplacement non motorisés (marche, vélo, trottinette, skateboard…), mais aussi les transports en commun ou d’autres modalités de transport à faible impact écologique (covoiturage, autopartage…).
Le succès du vélo
Dans les grandes villes françaises, des vélos sont disponibles en location à la demande depuis 2007. Ce type de location, aux tarifs abordables, est utilisé par un large public.
- 1 447 stations à Paris et en Île-de-France
- 19 000 vélos, dont 40 % à assistance électrique
- 390 000 abonnés
- 44,3 millions de trajets réalisés, pour un total de 139 millions de kilomètres
À cela s’ajoutent la multiplication des pistes cyclables et l’apparition des vélos à assistance électrique (VAE). Ces vélos attirent une nouvelle catégorie de la population, plus âgée ou moins sportive, et permettent de parcourir des distances plus longues. Aujourd’hui, il ne s’agit plus d’une activité de loisir, mais d’un véritable mode de transport. À tel point qu’un nouveau phénomène est apparu : le vélotaf (mot construit à partir de l’argot taf signifiant “emploi”), à savoir le fait d’utiliser le vélo pour aller travailler.
La voiture partagée
Le covoiturage rencontre également un succès croissant. Cette année, le gouvernement français a mis en place un bonus de 100 euros pour les automobilistes qui proposent de partager leurs déplacements quotidiens avec des passagers. Résultat : sur la plateforme Blablacar Daily, qui compte désormais 2 millions de membres, les trajets de courte distance (moins de 80 kilomètres) ont doublé ! En outre, depuis 2020, des voies sont réservées au covoiturage sur les routes qui conduisent à de grandes villes, ce qui permet d’éviter les embouteillages aux heures de pointe.
En parallèle se développe aussi l’autopartage, soit dans la sphère privée (un particulier propose son véhicule à la location), soit dans le cadre de services organisés. Ainsi, dans de nombreuses villes, il est possible de louer une voiture pour une courte durée. Ce service s’adapte aux nécessités et aux besoins spécifiques des abonnés : ils peuvent choisir une voiture compacte pour de petites courses, ou une voiture plus spacieuse pour une sortie en famille. L’autopartage constitue une alternative à l’achat d’une voiture individuelle, et permet donc de réduire le nombre de voitures en circulation.
Les limites
Il faut noter toutefois que ces nouveaux services existent seulement dans les villes. Ces évolutions dans le secteur de la mobilité restent donc limitées aux zones urbaines. Dans les communes rurales, l’offre en transports est encore insuffisante. Au total, en France, deux tiers des automobilistes n’ont pas d’alternatives viables à la voiture individuelle pour leurs trajets quotidiens.
- Chiffres clés et infographie sur les transports en France : https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/chiffres-cles-des-transports-edition-2023
- Éclairage sur le défi écologique des nouvelles mobilités : https://www.vie-publique.fr/eclairage/279082-transports-le-defi-ecologique-des-nouvelles-mobilites
- Informations sur la mobilité durable sur le site de l’organisation WWF : https://www.wwf.fr/champs-daction/climat-energie/mobilite-durable
1) Lis l’article et complète les phrases suivantes.
1. Les voitures individuelles
a. ne produisent pas d’émissions de gaz à effet de serre.
b. sont responsables d’une petite partie des émissions de gaz à effet de serre.
c. sont responsables d’une grosse partie des émissions de gaz à effet de serre.
2. Adopter la mobilité douce, cela signifie
a. privilégier systématiquement la marche à pied.
b. réduire sa vitesse au volant.
c. éviter l’utilisation de la voiture individuelle.
3. Dans les grandes villes françaises, la location à la demande de vélos
a. coûte cher.
b. est bon marché.
c. est gratuite.
4. Les vélos à assistance électrique
a. sont plus inclusifs.
b. excluent la population âgée.
c. privilégient la population sportive.
5. Vélotafer consiste à utiliser le vélo pour
a. faire des livraisons à domicile.
b. se rendre sur son lieu de travail.
c. faire ses courses.
6. Le bonus de 100 euros du gouvernement français concerne
a. les longs voyages en covoiturage.
b. les trajets de tous les jours en covoiturage.
c. les déplacements aux heures de pointe en covoiturage.
7. Le service de l’autopartage permet de choisir
a. un modèle de voiture.
b. un conducteur ou une conductrice.
c. un passager ou une passagère.
8. La mobilité douce est pratiquée
a. autant à la campagne qu’en ville.
b. davantage à la campagne qu’en ville.
c. davantage en ville qu’à la campagne.
GRAMMAIRE
3) Complète les phrases suivantes en conjuguant les verbes donnés au temps indiqué entre parenthèses.
1. L’été prochain, nous …………………………….. [tester, futur proche] le covoiturage pour partir en vacances.
2. Elles …………………………….. [planifier, passé récent] des vacances à vélo.
3. Les dirigeants de cette entreprise …………………………….. [réfléchir, présent progressif] à l'instauration d’une prime pour les vélotaffeurs.
4. Je …………………………….. [acheter, futur proche] un vélo cargo pour emmener mes enfants à l’école.
5. Vous …………………………….. [chercher, présent progressif] une station de Vélib’ ? Il y en a une là-bas, à 200 mètres.
6. Nous …………………………….. [s’abonner, passé récent] au service d’autopartage de notre ville.
7. Tu …………………………….. [mettre, futur proche] en ligne une annonce de covoiturage pour ce trajet ?
8. Dunkerque …………………………….. [instaurer, passé récent] la gratuité des transports en commun.
9. La ville de Montpellier …………………………….. [étudier, présent progressif] la faisabilité d’une telle gratuité.
LEXIQUE
4) Complète les phrases avec les mots de la liste suivante, en les conjuguant ou accordant si nécessaire.
achat – déplacement – loisir – louer – marche – partager – polluant – trajet – trottinette – voie
1. La mobilité douce englobe des modes de …………………………….. « actifs », basés sur l’énergie humaine.
2. La …………………………….. à pied, c’est bon pour l’environnement, mais c’est aussi bon pour la santé !
3. Les …………………………….. vertes sont réservées aux piétons et aux cyclistes.
4. Dans les grandes villes françaises, en plus des vélos, on trouve souvent des …………………………….. électriques en libre-service.
5. Le gouvernement français propose une aide économique pour l’…………………………….. d’un vélo.
6. Grâce à l’autopartage, il est possible de …………………………….. une voiture de manière ponctuelle.
7. Sur le territoire français, les voitures individuelles sont plus …………………………….. que les avions.
8. Beaucoup de ……………………………. domicile-travail font moins de 5 kilomètres et peuvent être réalisés à vélo.
9. Le covoiturage permet de ……………………………. un véhicule, mais aussi des moments de convivialité.
10. Il faut réfléchir aussi aux moyens de transport utilisés dans les secteurs des ……………………………. et du tourisme.
EXPRESSION ÉCRITE
5) Rédige trois itinéraires différents, pour relier ton domicile et ton établissement scolaire :
- à pied ou à vélo ;
- en transport en commun ;
- en voiture.
(60-80 mots)
EXPRESSION ORALE
6) Discutez en classe des motifs qui peuvent freiner une personne à utiliser le vélo, ou à l’utiliser davantage. Utilisez, si besoin, des exemples tirés de votre expérience personnelle.
Pistes de réflexion : absence de matériel adapté, météo, distance, manque de pistes cyclables, comportement des automobilistes, effort physique...
(Margot Legrand)
(Crédits images: Wikimedia Commons)
Vélos Vélib' à Paris, près de la station de métro Cité (Wikimedia Commons)