Le 21 décembre, les transports en commun sont devenus gratuits à Montpellier et dans les 31 communes alentour. Cette initiative, baptisée « L’égalité n’a pas de prix », concerne les 500 000 habitants de la métropole qui, avec un justificatif de domicile, peuvent obtenir un « Pass gratuité » et ne plus payer pour leurs trajets en bus ou tram. Pour les non-résidents, le ticket reste payant.
La métropole de Montpellier suit ainsi l’exemple de la capitale estonienne Tallinn (445 000 habitants), mais aussi du Grand-Duché de Luxembourg (660 000 habitants), qui ont tous deux adopté la gratuité des transports. En France, une quarantaine de villes l’appliquent aussi, mais elles comptent généralement moins de 150 000 habitants : c’est le cas par exemple de Niort, Aubagne ou Dunkerque.
Ce type d’initiative rencontre un grand succès surtout auprès des jeunes, avec une nette hausse de fréquentation du réseau de transport public. À Dunkerque, une enquête d’opinion a révélé que les 15-25 ans sont moins pressés de passer leur permis de conduire et sont très satisfaits de la gratuité totale des transports. Parmi les bénéfices cités figurent la plus grande mobilité et l’effet de gommage des inégalités sociales.
Toutefois, pour de nombreux automobilistes, l’argument de la gratuité ne suffit pas car ils sont attachés à leurs habitudes de déplacement, surtout dans les villes moyennes où il est facile de se déplacer en voiture. Bien que 83 % des usagers soient favorables à la gratuité totale des transports, beaucoup attendent une amélioration de l'offre existante pour opérer un véritable changement modal.
Quel(s) mode(s) de transport utilises-tu au quotidien ? Utiliserais-tu plus souvent les transports en commun s’ils étaient gratuits dans ta ville / région ? Justifie ta réponse.
(Margot Legrand)
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