L’alpiniste Marion Chaygneaud-Dupuy est la première Européenne à avoir atteint trois fois le sommet de l’Everest. Durant ses séjours en Himalaya, elle a fait ce triste constat : même les plus hautes montagnes du monde sont polluées par des tonnes d’ordures. En effet, l’Everest est victime d’une forme de tourisme de masse : on estime que, chaque année, le camp de base (à 5 364 mètres d’altitude) accueille environ 50 000 personnes. Les alpinistes qui entreprennent ensuite l’ascension laissent sur leur passage d’importantes quantités de détritus : toiles de tentes, emballages plastiques, bouteilles d’oxygène, matériel de trek etc. Depuis 2014, le gouvernement du Népal exige que les alpinistes rapportent de leur expédition au moins huit kilos de déchets, sous peine de poursuites judiciaires, mais cela n’est pas suffisant.
Face à cette urgence environnementale, Marion Chaygneaud-Dupuy s’est lancée dans une quête écologiste : elle a fondé le projet Clean Everest (« nettoyer l’Everest ») en 2012 et, depuis, elle organise une grande opération de nettoyage annuelle, au printemps. Plus de dix tonnes de déchets ont déjà pu être collectées et descendues de la très haute montagne, grâce à la collaboration locale des sherpas et des propriétaires de yaks. Cette année encore, une équipe de volontaires français(es) est présente sur place pour nettoyer un des sentiers de l’Everest et ainsi réduire l’empreinte humaine sur cet écosystème unique.
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Que penses-tu de cette situation et de ce projet ? Pourrait-il être appliqué aussi dans un espace naturel de ta région ou dans ta ville ? Explique quelle serait la zone d’intervention prioritaire à tes yeux et quelles y sont les causes de pollution.
(Margot Legrand)
(Crédits images: Vixit, shutterstock)