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Ça y est, c’est la rentrée : scolaire... mais aussi littéraire !

La « rentrée littéraire » (suivie de la remise de prestigieux prix littéraires) est une tradition importante en France. Cet événement annuel concerne les lecteurs, qui se retrouvent confrontés à une grande offre de nouveaux livres en librairie, mais aussi et surtout les professionnels de l’édition.
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Difficile de passer à côté : comme tous les ans en cette période, la « rentrée littéraire » est omniprésente dans les médias français. Car chaque année, entre la moitié du mois d’août et le début du mois d’octobre, des centaines de nouveaux livres apparaissent sur les étagères des librairies.

Un grand moment pour les professionnels de l’édition

Ce phénomène existe seulement en France. Il s’est progressivement imposé au cours du XXe siècle et, après la Seconde Guerre mondiale, il est devenu un événement incontournable pour l’économie du livre. Pour cette rentrée 2016, 560 romans (français et étrangers) seront publiés. Et cela provoquera évidemment une hausse du chiffre d’affaires des éditeurs et des libraires. Pour le libraire Nicolas Jalageas « ça fait partie des grands moments de l’année » (avec, naturellement, les fêtes de fin d’année) et « financièrement, c’est très important ». D’autant plus que, après cinq ans de difficulté, le marché du livre connaît à nouveau une légère croissance depuis un an.

Les thématiques récurrentes de cette rentrée 2016

560 nouveaux ouvrages, cela signifie l’embarras du choix pour les lecteurs, autant dans la forme que dans le fond. Mais on peut remarquer tout de même certaines convergences thématiques liées à l’actualité. D’un côté, de nombreux auteurs ont été inspirés par les événements tragiques qui ont récemment touché la France, et par les tensions identitaires qu’ils ont créées. Par exemple, la narratrice de À la fin du silence, de Laurence Tardieu, raconte comment, après l’attentat contre Charlie Hebdo, elle est partagée entre un sentiment de détresse et la tentative (vaine ?) de retrouver l’espoir et la joie de vivre. La fiction française « d’origine maghrébine » s’interroge, elle, sur la place de ses personnages dans la société. D’un autre côté, cette rentrée littéraire est très politisée. Bilans, programmes, analyses, biographies, souvenirs politiques... La campagne de l’élection présidentielle de 2017 semble se jouer aussi dans les librairies. Et si ces ouvrages politiques sont si nombreux, c’est parce qu’ils sont intéressants économiquement pour les éditeurs : en 2015, 2,8 millions de volumes ont été vendus, pour un chiffre d'affaires représentant environ 1,5 % de l'ensemble du marché du livre.
Quelques anecdotes sur cette rentrée littéraire 2016... La phrase la plus longue est celle du Comorien Ali Zamir : 318 pages, soit la totalité de son roman "Anguille sous roche" (éditions Le Tripode).  Le plus gros tirage est celui du roman d'Amelie Nothomb, "Riquet à la houppe" (éditions Albin Michel), avec 200 000 exemplaires imprimés.  Le roman le plus original en cette période est "La rentrée n’aura pas lieu" dans lequel Stéphane Benhamou raconte comment 11 millions de vacanciers du mois d’août, déprimés par la crise et le terrorisme, décident de boycotter la rentrée et de rester en vacances.  L’héroïne la plus inattendue est la poupée Barbie, abandonnée par Ken et kidnappée par un groupe terroriste, qui dans "Une poupée au pays de Daech" (de Eli Flory) est utilisée pour évoquer la condition des femmes dans l’État Islamique. Comme tous les ans, environ la moitié des exemplaires imprimés ne se vendront pas et seront recyclés, en cartons d’emballage ou... en papier toilette !
 

Des romans en compétition pour divers prix littéraires

Ce n’est pas un hasard si ces publications sont regroupées en septembre, peu avant la saison des prix littéraires comme le Goncourt, le Grand prix de l’Académie française, le Renaudot, etc. Ceux-ci sont décernés entre octobre et novembre, et ils augmentent considérablement la visibilité médiatique des œuvres et des auteurs primés. Ils permettent alors aux maisons d’édition – comme par exemple Gallimard, Grasset, Le Seuil, et Albin Michel, qui sont les plus souvent récompensées – d’augmenter leur chiffre d’affaires et de faire d’importants bénéfices. La preuve : durant la semaine qui suit l’annonce d’un prix, les ventes du livre lauréat augmentent en moyenne de 8 % ; et, au total, entre 500 000 et un million de Français achètent un livre qui a gagné l’un des grands prix. De plus, les prix littéraires incitent les maisons d’édition étrangères à acheter les droits de traduction des titres primés, et génèrent donc souvent des succès commerciaux internationaux.
Il y a une réelle passion pour les prix littéraires en France – qui reste pour cela une importante nation littéraire. Aujourd’hui, il en existe plus de 1 500 ! Le plus ancien est le prix Goncourt, né en 1903. Le prix Femina a ensuite été créé en 1904 pour dénoncer la misogynie du prix Goncourt ; il est attribué par un jury composé exclusivement de femmes.  GfK, un bureau d’études sur la consommation, a calculé les ventes moyennes des grands prix littéraires sur les années 2010 à 2014. Voici les résultats : Goncourt : 395 000 exemplaires vendus en moyenne Goncourt des lycéens : 334 000 exemplaires Grand prix du roman de l'Académie française : 220 500 exemplaires Renaudot : 178 000 exemplaires Femina : 97 000 exemplaires Médicis : 48 000 exemplaires Interallié : 42 500 exemplaires
Rendez-vous en novembre, pour connaître les noms des lauréats 2016...
COMPRÉHENSION 1) Lis l’article et complète les phrases suivantes. 1. La rentrée littéraire a lieu
  1. au début du printemps.
  2. à la fin de l’été.
  3. au milieu de l’hiver.
2. La rentrée littéraire est un événement
  1. international.
  2. européen.
  3. français.
3. Depuis un an, le marché du livre en France
  1. croît.
  2. décline.
  3. stagne.
4. Les publications de la rentrée littéraire 2016
  1. sont exclusivement des romans.
  2. sont seulement des ouvrages politiques.
  3. appartiennent à tous les genres.
5. Cette année, beaucoup de livres traitent de
  1. la crise environnementale.
  2. la vie de famille et l’intimité.
  3. faits d’actualité.
6. La saison des prix littéraires
  1. précède la rentrée littéraire.
  2. suit la rentrée littéraire.
  3. coïncide avec la rentrée littéraire.
7. Les livres primés se vendent
  1. mieux que les autres.
  2. moins que les autres.
  3. autant que les autres.
8. Gallimard, Grasset, Le Seuil et Albin Michel sont des noms
  1. de maisons d’édition.
  2. d’auteurs publiés.
  3. d’œuvres primées.
  GRAMMAIRE 2) Complète les phrases suivantes avec « c’est », « ce sont », « il / elle est » ou « ils /elles sont ». 1. Le nombre de publications est en baisse ; ______ surtout les œuvres françaises qui sont moins présentes (393 en 2015, contre 363 en 2016). 2. Choisir parmi tous ces livres, ______ vraiment difficile ! 3. Elle, ______ Amélie Nothomb. ______ belge. 4. Yasmina Reza, ______ romancière et dramaturge, mais aussi scénariste et réalisatrice. 5. Les femmes de lettres françaises, ______ engagées et audacieuses. 6. Ce livre ? ______ fantastique, je l’ai adoré ! Parmi tous les livres que j’ai lus cette année, ______ mon préféré ! 7. Tu ne connais pas Éric-Emmanuel Schmitt ? _____ un écrivain très populaire en France. 8. Julia Kristeva et Philippe Sollers, _____ écrivains tous les deux. ______ le couple littéraire le plus célèbre en France.   LEXIQUE 3) Complète les phrases avec les mots de la liste suivante, en les accordant ou conjuguant si nécessaire. chiffre d’affaires – croissance – décerner – embarras du choix – étagère – générer – hausse – incontournable – lauréat – primer 1. En cette année 2016, Joann Sfar est un auteur omniprésent et donc ________ : après une BD (Tu n'as rien à craindre de moi) en avril, et un roman politico-policier (Le Niçois) en mai, il revient pour cette rentrée littéraire avec un récit intimiste intitulé Comment tu parles de ton père, publié chez Albin Michel. 2. Joann Sfar n’a que 45 ans mais c’est un auteur-illustrateur très prolifique qui a déjà à son actif pas moins de 34 séries de BD (dont la plus célèbre est Le Chat du rabbin, qu’il a adaptée au cinéma) : elles doivent déjà peser lourd sur les ________ des collectionneurs ! 3. Joann Sfar a également écrit des romans et des nouvelles, créé des livres d’art (sur le chanteur Serge Gainsbourg et sur le peintre Pierre Bonnard) et réalisé des films... ce qui laisse un large choix, et même l’ __________, aux lecteurs ou spectateurs curieux qui voudraient découvrir son art ! 4. Le Prix Goncourt des lycéens a été créé par la Fnac en 1988, en collaboration avec le ministère de l’Éducation nationale ; son jury est composé de 2 000 lycéens qui choisissent le livre ________ à partir d’une sélection de titres remise par les académiciens Goncourt. 5. En 2014, le Prix Goncourt des lycéens a été ________ à David Foenkinos pour son roman Charlotte qui s’inspire de la vie de Charlotte Salomon, peintre allemande assassinée à 26 ans alors qu’elle était enceinte. 6. En 2015, les lycéens ont voulu ________ Delphine de Vigan pour D’après une histoire vraie, un thriller psychologique qui raconte comment la narratrice Delphine, double de l’auteur, se noue d’amitié avec une femme possessive et manipulatrice. 7. Pour les livres récompensés par des prix littéraires, la ________ des ventes est immédiate, avec un pic lors des fêtes de fin d’année : les trois dernières semaines de l’année représentent entre 25 et 35 % de leurs ventes totales. 8. Le marché de l’édition numérique continue sa ________ et voit son poids augmenter dans les revenus des maisons d’édition, en particulier dans le domaine de l’édition juridique. 9. Le __________ des éditeurs (2,667 milliards d’euros en 2015) se compose du produit de la vente de livres (2,534 milliards d’euros) et du produit des cessions de droits (133 millions d’euros) 10. Les revenus complémentaires liés aux cessions de droits sont le résultat des vies multiples du livre (en poche, en club, en traduction ou en adaptation audiovisuelle) et du talent des éditeurs à les ________. EXPRESSION 4) Quel lecteur es-tu ? - Quels genres d’œuvres lis-tu (roman, poésie, biographie, théâtre, bande dessinée...) et quels sont tes thèmes préférés ? Policier, romance, histoire, tragédie, comédie, science-fiction, fantastique, horreur, aventures ? N’oublie pas d’illustrer ta réponse avec des exemples concrets de livres que tu as particulièrement appréciés. - Préfères-tu lire sur le support papier ou au format numérique (sur tablette, liseuse, ordinateur, smartphone) ? Justifie ta réponse. (60-80 mots) ACTIVITÉ BONUS Au Festival du mot de La Charité-sur-Loire, « réfugiés » a été élu mot de l’année 2016 (cf. http://www.festivaldumot.fr/article/le-mot-de-l-annee-4fe0726ebe733). Formez des groupes de trois ou quatre élèves. À partir de ce mot, imaginez l’incipit (c’est-à-dire le premier paragraphe) d’un roman qui aurait pour thème – très actuel – les migrations dues à des guerres, à des persécutions politiques ou raciales, ou encore à des catastrophes naturelles.
--- (Margot Legrand) (Crédits images: jean-louis Zimmermann, flickr et ActuaLitté, flickr)
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